Le mot du psychologue 3

Lundi, 11 mai, 2020

Chers lecteurs,

La sortie de la vague : un grand moment attendu pour souffler, un défi relevé !

Maintenant, c’est le temps nécessaire pour se poser, établir les constats, analyser les résultats et dresser le bilan. C’est une procédure qu’utilisent les comptables en fin d’année pour éviter aux entreprises de se mettre en péril.

Les constats :

  •       Votre capacité à faire face à une crise inédite
  •       Votre capacité d’adaptation dans la durée
  •       La recrudescence d’initiatives de solidarité
  •       L’observance des recommandations ministérielles (port du masque, respect des gestes barrières et confinement)
  •       La réorganisation de vos activités quotidiennes  (télétravail, etc.)
  •       Le recours à la pratique d’activités physiques et récréatives pour occuper l’espace « Temps » et se maintenir en forme.

L’analyse des résultats permet de mettre en évidence :

  •           La réduction des déplacements et par conséquence de la circulation du virus
  •           La baisse de la mortalité
  •           Le désengorgement des services hospitaliers et de réanimation
  •           La baisse du niveau de fatigue du personnel de santé
  •           La modification du système de pensée (l’anticipation, les priorités, le recul, l’analyse discriminative)
  •           Le retour à certaines valeurs (la famille, l’amitié, la solidarité, la spiritualité, etc.).

Le bilan :

C’est lui qui permet aujourd’hui de procéder au déconfinement progressif.

Il est important de se rendre à l’évidence que nous n’avons pas été tous égaux à la sortie de la vague. Certains sont sains et saufs. D’autres ont contracté la maladie Covid-19 ou sont dans une phase de convalescence ou ont perdu des proches.

Dans ce bilan, il est important de ne pas oublier que les conséquences sanitaires, financières, sociales, professionnelles et économiques pèsent lourd dans la balance.

Je n’ai pas la prétention d’être exhaustif dans l’énumération des différentes données que je fais apparaître dans cet article et ce n’est pas le but.

Ma préoccupation est que vous preniez conscience de ce que vous avez appris (les gestes barrières, le port du masque, etc.), de ce que vous avez compris (que le virus est toujours présent et qu’il continue à circuler) et de ce que vous pouvez mettre en œuvre pour éviter sa propagation (limitation des déplacements inutiles et des contacts physiques).

En résumé, le bilan que nous pouvons faire aujourd’hui est le résultat de votre adhésion auxgrands principes de prévention des maladies contagieuses.

Remarques :

La peur a fait que l’on a bien accepté le confinement. Mais s’habituer au confinement fait que l’on a de moins en moins peur. C’est en cela que les gens recommencent à prendre des risques. Tout simplement parce que notre cerveau s’habitue à entendre parler de morts, de victimes et l’impact est dédramatisé. C’est pourquoi procéder à un déconfinement progressif peut éviter que certains d’entre nous se sentent libérer au point de s’imaginer que le virus s’arrête de circuler.

En conclusion, restons  vigilants, gardons à l’esprit tous nos apprentissages, nos initiatives qui ont fait leurs preuves au creux de la vague. Continuons à faire confiance à nos soignants et à tous ceux qui ont un rôle actif dans la lutte contre le Coronavirus.

Prenez toujours bien soin de vous .

Limitez les contacts physiques (avec les autres mais également le matériel urbain).

                              Nous restons à votre écoute .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Lundi, 11 mai, 2020